23 octobre 2014. Il est des voyages dont on revient différent. On est rentrés de la réunion depuis deux jours et les lumières de l’île continuent de miroiter dans nos yeux. Oui, mon cœur l’a chaviré pour cette île, ses habitants, ses paysages, sa douceur, sa force, son métissage et sa folie. Deux grands moments dans cette aventure : les jours à Mafate et ceux passés au salon du livre de l’Océan Indien. Une seule équipe pour les deux : l’Adben, le réseau des professeurs documentalistes de la Réunion, autour de Martine Le Maux et de Muriel Enrico. Martine, c’est la présidente, sérieuse, comme une présidente, sauf quand elle rit, et elle rit…
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Rêverie en bleu et vert
Passé ce panneau, plus de moteur, plus de bruit. Que le murmure de l’eau qui coule dans un canal ombré de fleurs bleues et le vol des libellules. Tout autour, des bribes de souvenirs, des phrases arrachées à un livre clef de mon enfance… Il arriva chez nous un dimanche de novembre… Glacé jusqu’aux moelles, il se rappela un rêve — une vision plutôt, qu’il avait eue tout enfant, et dont il n’avait jamais parlé à personne : un matin, au lieu de s’éveiller dans sa chambre, où pendaient ses culottes et ses paletots, il s’était trouvé dans une longue pièce verte, aux tentures pareilles à des feuillages. En ce lieu coulait une lumière si douce qu’on eût…
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Sur les rives de Port-de-Bouc
Des bus égrènent les noms de résistants que plus personne ne connaît. Sur la promenade des piétons, des palmiers desséchés regardent au-delà de la Méditerrannée ces terres où ils sont nés. Au-dessus du bleu de la mer salie, les flammes de la raffinerie vibrent sous le passage des avions de chasse. L’avenue Maurice Thorez ne donne pas sur la rue de la République. Impasse. Fin d’un temps. Sur la plage, des bouts de verres polis par les vagues. Port-de-Bouc, juin 2014 5 et 6 juin 2014. Des rencontres Incorruptibles autour de la médiathèque Boris Vian. Des enfants dans des classes, des questions, des sourires, beaucoup d’émotion (bonjour à toi, Marina, et…
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Les Dévoreurs
Un mercredi de juin. Il fait bleu sur Évreux. Une lecture dessinée pour la remise du prix des Dévoreurs, c’est un peu comme une cerise sur un gâteau après des mois de rencontres. Le prix des Dévoreurs et des Croqueurs de livres, c’est toute une organisation. Pour faire un beau prix, qui dure et sème au gré des livres et des années des centaines, des milliers de lecteurs avertis, il faut de la passion et de l’endurance. Et de la passion et de l’endurance, ils en ont, en Normandie ! Prenez une libraire des plus passionnées, justement, Annie Falzini, et sa librairie L’Oiseau Lire, nichée, à l’abri, dans une petite rue juste au…