Un album illustré par Natali Fortier,
À pas de loups, octobre 2016
Pierre habitait une ferme du côté de Moncamp, le champ aux abeilles. Élise, elle, vivait plus bas, sur l’autre rive de la rivière, pas loin du village de Salmiech. À cette époque, il y avait encore une école de filles et une école de garçons. C’était la guerre, il ne fallait pas traîner en chemin. Alors Élise et Pierre se croisaient le dimanche, à la messe.
On ne sait plus à quand remonte la querelle qui séparait les deux familles. Le père Geniès parle d’un âne à eux que les Dourdou auraient laissé échapper du temps de l’arrière-grand-père. On dit aussi que la grand-mère d’Élise et le grand-oncle de Pierre avaient été amoureux, mais les familles n’étaient pas d’accord. On dit tant de choses…
Les Dourdou et les Geniès étaient fâchés ; aucun pont ne traversait la rivière avant le village, à quoi bon ?
Magnifique nouvelle ! Cet album initialement paru en 2006 chez Gautier-Languereau sous le titre Entre deux rives, Noël 43, épuisé depuis longtemps, reprend vie grâce à une formidable maison d’édition, À pas de loups.
Une couverture réinventée, une maquette allégée, mais les mêmes mots et les splendides images de Natali Fortier… que je suis si heureuse de retrouver dans ce nouvel album !
Pour la genèse et deux minutes de lecture, on peut cliquer ici…
Pierre et Élise. Deux enfants, deux amis, mais ils n’ont pas le droit de se voir, leurs familles sont ennemies. On ne sait ni pourquoi ni depuis quand, c’est comme ça, voilà tout. Autour d’eux, c’est la guerre. Quand Sarah arrive dans le pays et vient se cacher chez Élise, les enfants ne comprennent pas pourquoi on doit l’appeller Marie… Sarah-Marie sait que les deux enfants se voient en cachette, elle est leur amie. Jusqu’à cette nuit de Noël où tout bascule…
© images Natali Fortier
• Chronique sur La mare aux mots ·
• Lisa lit D’une rive à l’autre à la radio, c’est sur Plume de brigand à 8 minutes.