Je n’aime pas les “jours de”, les “mois de”. Mais j’ai parlé d’Anaïs Nin cette première semaine de mars, en quelques mots, quelques vidéos, et ça m’a donné l’idée de continuer. De perler, sur ce mois de printemps, des artistes, des femmes. De ces pierres essentielles qui sèment mon parcours. Elles seront mes “femmes de mars”. Aujourd’hui, un dimanche avec Louise Bourgeois. Une mandarine Une vie Une œuvre (ici, The cells)
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Anaïs Nin
La lecture de mes vingt ans. J’ai lu son journal in extenso, en ai fait un sujet d’étude en licence, je le reprends, encore, parfois, je le feuillette. J’ai perdu le tome 1, celui qui était annoté dans toutes ses marges, un rangement mal fait dans une cave, le temps de travaux… J’en ai encore le regret. J’ai acheté l’intégrale, mais le regard de ce tome 1 déformé de ces pages lues et relues me manque.
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2018
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Une journée comme les autres
Une journée comme les autres. À Paris, il fait gris. Sur ma table, un manuscrit en cours, feuilles en éventail, feutre débouché. À Francfort, les livres parlent en français dans des allées où l’on parle gros sous, traductions, misère des auteurs et splendeur des images énumérées de A à Z. Dans ma cour, le chat est parti. Il reviendra. Dans mes yeux, les larmes d’un rhume qui s’installe, c’est l’automne. Dans ma rue, le kiosque à journaux, il en existe encore. Et en vitrine, le sourire d’un homme à la une. Beau sourire, si ce n’était celui d’un meurtrier. C’est un artiste me dit-on ; oui, mais c’est un meurtrier. Il…