Du temps
Il y a eu et il y a encore les drames, les malades, les morts, les soignantes et les soignants épuisé·es, toutes celles et ceux qui traversent ce temps comme ils le peuvent, en boitant, en souffrant, dans un quotidien qui ne leur pardonne rien. Il y a celles et ceux qui prennent le métro, bondé quand eux sont masqués, à prix coûtant, certes, mais avec TVA… Ne pas hurler devant tout ça. Respirer. Mais ne rien oublier…
Pendant ces cinquante et quelques jours en appartement, j’ai lu, j’ai écrit, à deux claviers, avec Julia Billet (notre aventure en duo n’est pas terminée), et aussi avec Jean-Michel Payet (l’histoire débute). J’ai vu des films, des séries, le soir ou même le matin, en pédalant sur place. J’ai beaucoup visio-conféré. J’ai découvert la vue de chez moi, graphique. J’ai suivi le changement du temps à travers les vitres. Découvert aussi le quartier, quelques maisons cachées, des rues au nom de fleurs, des toits penchés… Ma première sortie ? Un tout petit peu au-delà du kilomètre, au Géant des Beaux-Arts, en bonne compagnie mais sans bise, pour acheter des crayons de couleur dont je ne me servirai que pour prendre des notes et lancer des croquis sur des brouillons pendant que je téléphone… La vie, en quelque sorte.
Des lectures
• Petit retour sur les lectures enregistrées pendant ce printemps qui nous a été volé… En commençant par la dernière, en duo encore : D’une rive à l’autre, lue avec Natali Fortier, son illustratrice. Un vrai bonheur !
• Pour s’échapper dans la forêt, le début de Filles de la Walïlü, en musique et en photos.
• Des dessins d’enfants, leurs jardins, pour les quatre épisodes du Jardin du désert.
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